Il s’agissait d’un projet exploratoire sur le suicide d’une
personne en situation active d’emploi et sur l’impact
de son décès sur ses collègues en milieu de travail.
Ce projet visait à décrire l’impact du suicide (détresse psychologique, absentéisme, comportements suicidaires
et troubles de stress post-traumatique) et les facteurs pouvant infl uer; à comparer l’impact auprès
des travailleurs selon la cause de décès d’un collègue
: par suicide, par accident de travail et suite à un événement subit (accident de la route, acv, etc.); à
préciser les interventions en postvention réalisées en
milieu de travail et à préparer la mise en oeuvre d’une
recherche évaluative sur les intervention de postvention
en milieu de travail. La méthode comportait trois
volets: une enquête par questionnaire auprès de travailleurs;
la tenue de groupes de discussion afin de
documenter l’impact d’un suicide et les besoins d’intervention
et de soutien et l’étude des interventions
de postvention réalisées par les Centres de prévention
du suicide.
Depuis sa fondation, en 1997, le Centre de recherche
et d’intervention sur le suicide et l’euthanasie (CRISE)
situé à l’université du Québec à Montréal (UQAM)
traite de la question du suicide au travail. Ce centre
de recherche regroupe plus de 40 chercheurs, intervenants
et étudiants en provenance de 4 universités et
de 20 milieux pratiques au Québec.
Annuellement au Québec, 500 milieux de travail et
environ 10 000 personnes sont touchés par le décès
par suicide d’un collègue de travail. Une problématique
complexe qui soulève plusieurs questions : y a-t-il
des professions, des métiers à risque de suicide plus élevé ? comment pouvons-nous aider les collègues de
travail ? pouvons-nous aider les aidants ? comment les
interventions organisationnelles se traduisent-elles ?
Quelles sont les réactions des équipes de travail ?
peut-il y avoir un risque de contagion ? comment les
réactions de l’entourage se manifestent-elles ?
Toutes ces questions ont été discutées et débattues
lors d’une école d’été qui s’est tenue du 9 au 11 juin
2009. Cette école d’été a permis, sur la base de différentes
perspectives théoriques, cliniques et pratiques,
l’amorce d’une réflexion sur les liens entre suicide et
milieu de travail. Elle a également contribué au développement
des connaissances et le dégagement de
pistes de réflexion en vue d’améliorer les interventions
suite au décès par suicide d’un travailleur selon la spécificité des milieux de travail.
Les résultats de l’étude « Suicide et milieu de travail :
impact et prévention » (Raymond, S., Roy, F.,
Mishara, B. (2005)) sont accessibles sur demande
auprès du CRISE.
Pour en savoir plus :
http://www.crise.ca/